Réflexion partagée sur le juste et le faux

Chère, Chers,

En discutant l’autre soir avec quelqu’un qui n’a pas les mêmes idées que moi sur la question du sens de l’existence, j’ai pris conscience de quelque chose que je crois important et que je partage donc avec vous dans le cadre de ce réseau dédié à la conscienceS : Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses à cette question.

Celui qui trouve du sens à boire sa bière devant du foot, à discuter du dernier Tarantino ou à juste promener son chien est autant dans le juste et dans le faux que celui qui réfléchit à la philosophie ou pratique la spiritualité. Ce que je veux dire par là c’est que l’important ne se trouve pas dans la spécificité du sens qu’on donne à notre existence. L’important, c’est le fait d’amener l’autre et donc soi-même à faire l’exercice du partage sur ce sens.

Car, c’est par la confrontation des idées que chacun est conduit, dans sa spécificité propre (foot, chien, Tarantino, bière), à travailler et à préciser le sens et la valeur qu’il donne à sa propre vie. Si chacun de nous s’engageait, continuellement, à exprimer ses propres idées et valeur sur  l’existence, je suis sûr que cela nous mènerait, progressivement, à des réponses qui soient des réponses universelles. Des réponses qui, du reste, se retrouvent, s’il l’on veut, à l’essence de chaque spiritualité.

En effet, chacune de celle-ci, dans son essence, exprime la nécessité de faire un avec nous-même et avec les autres. Cette unité ne doit pas, de toute évidence, prendre la forme d’une envie de convaincre l’autre, mais de l’amener, au contraire, à développer sa propre voie pour, ensuite, l’amener à prendre conscience lui-même des défauts et des qualités de celle-ci. 

Finalement, l’anticaptalisme ne devrait pas, en ce sens, prendre la forme d’une contestation contre l’ordre établi, mais devrait prendre la forme d’une interrogation continue dont le but est d’amener le capitaliste à se réfléchir lui-même par rapport à l’autre.

Bonne nuit !