De l’Etat-nation

Notre slogan : On ne nait pas citoyen, on le devient !
Notre slogan : On ne nait pas citoyen, on le devient !

Dans notre conception d’une société citoyenne et juste, l’État ne doit pas être national, il ne doit pas être un instrument de pouvoir, de domination ou de division, mais un dispositif administratif international au service du bien commun, de la justice sociale et de l’harmonie avec le vivant en général. Face aux crises géopolitiques, sociales et écologiques contemporaines, il devient essentiel de repenser en profondeur son rôle, sa forme et ses finalités. L’État ne doit plus servir à protéger des privilèges ou à imposer des frontières, mais à garantir à chacun et chacune les conditions d’une vie digne, solidaire et écologiquement soutenable.

A travers notre critique du narcissisme, nous dénonçons également, à un niveau supérieur, l’idéologie nationaliste qui continue de structurer les relations internationales. Héritée d’un imaginaire archaïque, cette logique érige les États-nations en entités concurrentes, jalouses de leur souveraineté, chacune poursuivant ses intérêts propres comme si elle pouvait s’extraire du destin collectif de l’humanité. Pourtant, les frontières ne sont que des abstractions humaines ; elles ne justifient ni la violence, ni l’exclusion, ni l’indifférence. Lorsqu’elles deviennent des lignes de mort, elles trahissent leur vocation initiale d’organisation et de coopération.

Ce qui doit nous unir, ce n’est ni une langue, ni une origine, ni une histoire nationale, mais la conscience partagée de faire partie d’un monde commun. L’appartenance à une humanité solidaire doit primer sur l’appartenance à une nation. Nous appelons à la reconnaissance d’une citoyenneté universelle, fondée sur la paix, la justice, la fraternité, la solidarité, la sobriété et le respect du vivant. Dans cette perspective, les États doivent être repensés à l’image des communes : comme des subdivisions administratives au sein d’une confédération internationale démocratique, orientée vers la coopération, la solidarité planétaire et la gestion collective des biens communs.

Nous condamnons l’escalade militariste actuelle, en Suisse comme ailleurs. La guerre est une absurdité, une tuerie organisée, un aveu d’échec. Elle détourne les ressources, les intelligences, les énergies collectives de leur finalité véritable : préserver et enrichir la vie. L’État que nous appelons de nos vœux ne tue pas, il soigne. Il n’oppose pas, il relie. Il n’impose pas, il éduque. À terme, l’armée doit être abolie, ou transformée en une force civile de paix, d’intervention humanitaire, de régénération écologique.

C’est dans ce contexte que résonne avec une force particulière l’avertissement de Jean-Jacques Rousseau :       

Sitôt que le service public cesse d’être la principale affaire des citoyens, et qu’ils aiment mieux servir de leur bourse que de leur personne, l’État est déjà près de sa ruine. Faut-il marcher au combat ? ils payent des troupes et restent chez eux ; faut-il aller au conseil ? ils nomment des députés et restent chez eux. À force de paresse et d’argent, ils ont enfin des soldats pour asservir la patrie et des représentants pour la vendre. 

Jean-Jacques Rousseau

Philosophe

Ce passage éclaire l’enjeu fondamental de la participation citoyenne, de la vigilance démocratique, et du refus de déléguer notre responsabilité politique à des structures que nous cessons alors de contrôler.

L’organisation sociale et politique ne peut plus être soumise aux impératifs économiques du capital. Le travail, la richesse, les ressources collectives doivent être réorientés vers des priorités vitales : l’éducation citoyenne, la transition écologique, la réduction des inégalités, la participation démocratique. Les guerres actuelles, les replis identitaires et les logiques de puissance traduisent une erreur historique profonde : celle de détourner l’humanité de ses véritables enjeux. Il ne peut y avoir d’harmonie sans justice, ni de paix sans conscience.

Le nationalisme, tout comme l’individualisme qui l’accompagne, doivent être dépassés. Ce sont des fictions sociales qui n’ont de sens que si elles servent la vie. Si elles l’entravent, elles doivent être remplacées par des formes d’organisation plus justes, plus solidaires, plus ouvertes à l’universel. Ce dépassement exige une révolution des imaginaires. Il faut sortir de la logique de séparation, de compétition, de possession, pour entrer dans une politique du lien, de la coopération et de l’interdépendance.

Nous ne croyons pas en l’État comme une fin en soi. Nous croyons en l’État comme un outil d’organisation collective pour construire une société consciente, équitable et vivable. C’est à cette transformation radicale que nous appelons via notre programme politique.  

Notre vision altermondialiste

La position que nous défendons à travers les idées et les propositions politiques de notre réseau ne sont durables que si elles s’accompagnent d’une vision mondialiste. En effet, une nation citoyenne entourée de nations belliqueuses ou impérialistes sera vite anéantie, comme nous le montre l’histoire de l’humanité…

La justice

consciences-citoYennes a pour objectif d’opérer la transition citoyenne vers une société. Pour y parvenir, nous avons rédigé un programme politique et y avons défini certains concepts centraux comme la citoyenneté, le bonheur ou la spiritualité. Ici, nous nous occupons de la définition de la justice…