La spiritualité

Cette page est dédiée à la « spiritualité » (spiritualité≠religion). La spiritualité est un élément de première importance dans notre compréhension du bonheur et de nos quatre piliers. Par « spiritualité », nous entendons toute croyance qui attribue à l’existence un sens et une valeur. La spiritualité, ici, fait référence à une mission que nous souhaiterions partager avec tous les humains. Bertolt Brecht évoque bien cette mission lorsqu’il écrit :

 
J’ai appris une chose et je sais, en mourant, qu’elle vaut pour chacun : vos bons sentiments, que signifient-ils si rien n’en paraît en dehors ? Et votre savoir, qu’en est-il s’il reste sans conséquence ? Je vous le dis : souciez-vous en quittant ce monde, non d’avoir été bon, cela ne suffit pas, mais de quitter un monde bon !

Bertold Brecht

Dramaturge

On entend la spiritualité sous toutes ses formes, peu importe que l’objet de dévotion soit immanent ou transcendant, du moment qu’il implique la sacralité de l’innocence, du bien, du beau et du vrai indépendamment d’un culte déterminé.  Nous insistons plutôt sur la dimension humaniste de tous les courants de spiritualité. C’est-à-dire qu’il nous importe prioritairement que chacun reconnaisse la nécessité d’œuvrer activement au bien commun et à l’édification d’une société juste. Notre conviction profonde est que l’être humain est sur terre pour réaliser l’humanité. Autrement dit, il y a pour mission d’accomplir le collectif pour ensuite s’y reconnaitre et faire Un avec lui.

En effet, l’individu trouve ses conditions de possibilité à travers, par et pour l’autre. Cela est vrai du point de vue physiologique, puisque c’est l’autre qui nous donne vie ; mais cela est vrai également du point de vue culturel, puisque tout ce que nous savons provient des rapports intersubjectifs. Quand bien même nous aurions l’impression d’innover en quelque matière que ce soit, les conditions de possibilité de cette innovation n’ont de sens que par et pour l’autre. En bref, sans l’autre, nous ne survivrions pas et notre existence serait, à notre mort, entièrement gommée. Autrement dit, sans l’autre, nous serions inexistants, car insignifiants.   

Par rapport à tout ce qui précède, l’humanité en elle-même implique une certaine spiritualité, parce qu’elle offre une orientation et un but. Ainsi, elle ne devrait pas être considérée comme un acquis de naissance, mais comme un but à atteindre collectivement par des actions concrètes. Ce but peut être considéré comme atteint lorsque l’humanité est unie autour d’un projet commun. Ce projet qui vise à l’universalité trouve son expression à travers l’harmonie des communautés et la préservation de l’équilibre du monde qui nous abrite. Une formule exprime bien de façon laconique notre conviction profonde :

Un est le Tout

Par lui le Tout et vers lui retourne le Tout

Et si l’Un ne contient pas le Tout, le Tout n’est rien

A propos du bonheur

Le terme “bonheur” tel que nous l’entendons ne se comprend qu’à la lumière du concept de spiritualité. Dans notre vision des choses, le bonheur se distingue des plaisirs entendus comme de simples satisfactions pulsionnelles. C’est plutôt un sentiment d’accomplissement, un sentiment d’union avec l’autre que je reconnais et qui me reconnait. 

A propos de justice

Le réseau consciences-citoYennes a pour objectif d’opérer la transition citoyenne vers une société juste. Pour y parvenir, nous avons rédigé un programme politique et y avons défini certains concepts centraux comme le bonheur ou la spiritualité. Ici, nous nous occupons de la définition de la justice.