Il nous semble important de dédier ces quelques lignes à ce terme polysémique qui pourrait conduire à des malentendus. Par libéralisme, nous avons à l’esprit la mouvance social-libérale qui n’a rien à voir avec l’idéologie des partis conservateurs de droite. En effet, la quête de la liberté passe, selon nous, par l’égalité. Ces horizons que sont la liberté, l’égalité et l’on pourrait ajouter la fraternité nécessitent une vision progressiste de la politique. Par libéralisme, on entend donc un système qui garantit les libertés fondamentales des individus. Ces libertés, selon le social-libéralisme que nous défendons, sont la liberté de conscience dont la liberté de culte, la liberté d’opinion, la liberté d’expression et la libre disposition de la propriété dans les limites de la justice sociale. Cette dernière liberté est moins radicale que les précédentes, car de toute évidence la propriété est une convention sociale, parce qu’elle ne peut être envisagée comme un droit indépendant de l’autorité sociale. De fait, les ressources de la planète appartiennent à tous. Il est donc difficile de considérer qu’un droit absolu de propriété sur toute chose ne puisse pas léser les autres. Mais puisque nous défendons la liberté de chacun tant qu’elle ne dérange pas la liberté de l’autre, il convient de réglementer la libre disposition de la propriété pour qu’elle ne soit pas un facteur d’amplification des inégalités dans la jouissance des biens et des autres libertés.