NON à la viande !

Nous arrivons à manger de la chair animale, uniquement parce que nous ne pensons pas à la cruauté de cet acte. Rabîndranâth Tagore – Glimpses of Bengal Letters

La viande des animaux est comme la chair de nos propres fils. Bhishma, Mahâbhârata (Hindouisme).


Oui, changer le système capitaliste (qui est, selon Weber, « un système qui repose sur l’espoir d’un profit de capitale » et donc un système de vente et d’achat) cela passe aussi et presque surtout par changer nos habitudes de consommateurs, c’est devenir des consommateurs conscients. En plus de cette idée, mienne, de changer le système, il y a l’idée d’une élévation spirituelle (cf. le Bouddhisme, l’Hindouisme, le Taoïsme, le Rastafarisme, etc.). Je ne développerais pas plus sur cette voie et préférerais revenir à l’acte même au sein d’une idée de progression sociale de l’humanité. Ainsi posons-nous la question : pourquoi avons-nous jusqu’à présent mangé de la viande ? est-ce si nécessaire ? Il faut dire que c’est notre éducation, depuis tout petit nos parents nous ont élevé à cette alimentation. Je me rappelle : en même temps que je regardais les dessins animés, dont la majorité utilise un anthropomorphisme caractéristique (anthropomorphisme = est l’attribution de caractéristiques comportementales ou morphologiques humaines à d’autres formes de vie, à des animaux. On peut penser aux Disney) je mangeais cette viande sans me rendre compte de la contradiction entre mon empathie naïve pour ce petit cochon parlant et souriant sur l’écran et la tranche de viande dans mon assiette. Cette contradiction crée un étourdissement et dans cet étourdissement – si caractéristique à notre système – j’ai grandi. Pouvons-nous dire que le fait de manger de la viande est historique ? Sommes-nous sûrs que les hommes préhistoriques mangeaient de la viande ? C’est sûrement un préjuger que d’imaginer l’homme des cavernes avec son os à la main. En plus, sommes-nous sûrs qu’au Moyen Age, tuer un animal avait la même teneur qu’aujourd’hui ? Je ne sais pas mais instinctivement nous comprenons très bien et de manière universelle que tuer n’est pas bon. Dans les cycles de la vie tout mal se répercute qu’il soit conscient ou inconscient.Comme cela, il me semble qu’il est impératif lorsque l’on se permet de prôner une nouvelle société, une nouvelle humanité, d’avoir une conscience sur un maximum de nos actes. Il est important de prendre conscience de la voie végétarienne puis de faire un choix intelligent. Pour celui qui choisit de manger tout de même de la viande, il en conviendra, qu’il faut qu’il aille lui-même la tuer pour lui et qu’il ne permette pas que cette inconscience continue à se trouver dans nos supermarchés. « Etre intelligent » n’est-ce pas faire les bons choix, être conscient de ce qui nous entoure et de nos action ? M’aviez-vous pas dit que « changer le système », c’est d’abord « changer soi-même » ? Alors, voilà une page vraiment destiné à cela : se changer soi-même pour changer le système.

Luca V. B.
Lausanne, le 6 août 2011.



VIDEOS :


LIENS :


BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE :

  • T. Regan, Défense des droits des Animaux, University of California Press, Berkeley, 1983.
  • P. Singer, La Libération animale, Paris, Grasset, 1993.
  • F. Burgat, Folie des vaches, folie des hommes. Oubli de l’animal.
  • A. Caron, no steak
  • G. Francione, The Animal Rights Debate: Abolition or Regulation, Columbia University Press, 2010.
  • J. Derrida, L’animal que donc je suis, Galilée, 2006.
  • É. de Fontenay, Le Silence des bêtes, la philosophie à l’épreuve de l’animalité, Paris, Fayard, 1998.
  • D. Giehl, Vegetarianism, a way of life.
  • A. I. Kook, Une vision du végétarisme et de la paix
  • J. Robbins, The Food Revolution.
  • A. Farrachi, Pitié pour la condition animale