A la base de nos revendications

Le réseau consciences-citoYennes conçoit le monde occidental contemporain comme profondément désuni et déséquilibré. Comme nous l’expliquons dans notre page d’accueil, cette situation est en lien direct avec un modèle socio-économique qui génère un type de personnalité narcissique. Outre les conséquences psychiques et interpersonnelles de ce modèle, il impacte également les relations entre les nations et l’équilibre des écosystèmes.

A ce modèle, nous trouvons quatre inconsistances en lien avec ce qui vient d’être dit : une inconsistance spirituelle, une inconsistance démocratique, une inconsistance écologique, et une inconsistance de la justice globale.

L’inconsistance spirituelle du modèle socio-économique actuel. Ce que nous voulons dire par là, c’est qu’il manque, au niveau social, un sens commun qui rassemble les citoyens autour d’un réel projet de société. Aujourd’hui, l’organisation sociale repose sur un individualisme vulgaire qui confine à l’égoïsme. Généralement, on invoque, à tort ou à raison, Adam Smith pour justifier cet individualisme. Dans la vie pratique, cela conduit à une atomisation de la société.

L’inconsistance démocratique des organes politiques. Devant un parlement réuni, n’importe qui peut facilement constater qu’il ne représente pas le peuple dans son ensemble. Dans ces conditions, il est tout à fait inexact de parler de démocratie, surtout lorsqu’on connait le niveau de participation aux élections. D’ailleurs, le fait que les gens ne votent pas n’est pas une pathologie démocratique comme certains le prétendent. C’est bien au contraire parce qu’on ne se trouve pas en démocratie que les gens ne votent pas. Très synthétiquement, ce que nous voulons défendre ici, c’est que la démocratie est un régime politique qui nécessite des rapports intersubjectifs consistants. Ces rapports, on ne les trouve pas dans une société basée sur des principes économiques égoïstes. En effet, à partir du moment où chacun n’a que le souci de ses affaires personnelles, la politique ne peut qu’être le royaume du carriérisme. Sur ce, nous pouvons dire de la démocratie qu’elle reste un horizon à atteindre, une terre inconnue qu’il nous faut encore découvrir.

L’inconsistance de la conscience écologique. Cette inconsistance s’exprime principalement à travers les comportements consuméristes qu’implique le modèle socio-économique actuel. Ce modèle encourage une rentabilité quantitative plutôt qu’une rentabilité qualitative. Par rentabilité qualitative, nous entendons une rentabilité qui tienne compte des objectifs affirmés dans les quatre piliers ci-dessus mentionnés : l’engagement citoyen, la démocratie, l’équilibre des écosystèmes et la justice sociale. Le triste constat est que pour bien fonctionner, le capitalisme actuel nécessite une consommation frénétique pour se maintenir. Or, ce fonctionnement qu’on qualifie de « modèle » ou de « système » n’est pas écologiquement durable. Il fait tantôt abstraction des limites naturelles de la croissance économique, de la préservation des écosystèmes et de l’interdépendance des différents règnes qui les composent. Il faut bien comprendre qu’un sac plastique abandonné au sol ou le kérosène dispersé dans le ciel se retrouvent, tôt ou tard, dans l’aliment que nous mangeons, dans le liquide que nous buvons ou dans l’air que nous respirons. Autrement dit, la conscience de l’interdépendance doit nous conduire à entrevoir l’activité cyclique de la nature par laquelle toute expulsion renvoie à une absorption et réciproquement. Dès lors, il ne faut pas être chimiste, docteur ou expert du climat pour comprendre que nos comportements consuméristes sont totalement déraisonnables et inconscients.

Très synthétiquement, si l’on combine ces trois inconsistances en une seule problématique générale, il en ressort un renversement du système des valeurs. En effet, on constate aujourd’hui que ce qui a de la valeur ce n’est pas la vertu, la citoyenneté ou la bonté, mais la possession des biens matériels et l’appât du gain. Dans ces conditions, toutes les issues tragiques sont imaginables et il est donc important de créer les conditions favorables aux changements qu’impose notre époque.

          – Qu’est-ce qu’une société juste et harmonieuse ?

Telle est la question à laquelle le réseau consciences-citoYennes entend répondre sans concession.

Notre stratégie

Pour parvenir à mettre en place ces piliers, le réseau entend d’une part dépasser le fatalisme qui voudrait qu’il n’y ait pas d’alternative au modèle de société actuel et, d’autre part, promouvoir des idées qui peinent à recevoir l’adhésion de la pensée dominante, mais qui ont un support politico-théorique extrêmement pertinent pour la construction d’un ordre social juste.  

Organigramme

Le réseau consciences-citoYennes fonctionne avec un organe exécutif nommé « cercle citoyen », une assemblée citoyenne et des sympathisants. Le cercle citoyen est, notamment, constitué d’un coordinateur général. Avec l’assemblée citoyenne, le cercle citoyen réunit les idées collectives et produit le contenu du réseau en définissant sa ligne politique. Cette ligne est évolutive.