Bonjour,
La question sur laquelle nous serons amenés à voter le 4 mars est complexe. En effet, à travers le « No Billag », on nous demande, d’une certaine manière, si nous sommes d’accord ou pas de continuer à payer
ce qui nous diverti, ce qui nous conditionne, ce qui participe à notre asservissement à la société de consommation. Comment alors accepter une taxe qui contribue à l’aliénation et à l’obscurantisme consumériste et capitaliste (60% des médias c’est de la pub) ? Alors, certes, la question serait éminemment plus simple, si les médias n’avaient aucune publicité et étaient entièrement orientés par et pour la citoyenneté et la pleine conscience. Évidemment, c’est ce type de média que l’on défend et que l’on souhaite et nous ne ferons pas de concession idéologique.
En même temps, soyons « réalistes », dire oui à « No billag », c’est accepter que les médias et donc l’information soient complètement investis et données au secteur privé.
Dès lors, accepter ou refuser cette initiative revient au même point. Or, ce que nous voulons c’est un changement d’orientation radical des médias. Il est inacceptable aujourd’hui d’avoir un téléjournal qui passe des massacres en Palestine à la publicité pour dentifrice. Il est inacceptable de payer pour avoir des dessins-animés qui au lieu d’éduquer les enfants aux valeurs collectives les rendent plus ignorants. Il est inacceptable de continuer d’alimenter l’industrie américaine du cinéma. Si on accepte de payer, alors on veut choisir, démocratiquement, ce que l’on veut voir et entendre. En tout cas, on ne veut pas de publicité…
Enfin, conscienceS-citoyenneS condamne l’information telle qu’elle est donnée aujourd’hui. Avec ou sans Billag, elle sert le capital et le statu quo.
Refusons tout simplement l’information et contribuons à pousser le système actuel à ses pires paradoxes pour qu’un changement radical soit la seule solution.
En conclusion, ConscienceS-citoyenneS invite à refuser en bloc cette votation et de voter blanc. Nous refusons à la fois la taxe, mais nous refusons également de payer une taxe pour des médias et une information que nous condamnons.
Sur le deuxième objet des votations, nous n’avons aucun commentaire et recommandation à faire.