Chère, cher,

Nos ressources humaines et financières ne nous permettent pas, actuellement, d’avoir un impact significatif sur la politique régionale ou nationale, et encore moins au niveau international. Pourtant, nous avons une responsabilité : celle de faire entendre notre voix, ici, à travers cet espace d’expression. 

À ce titre, nous tenons à affirmer notre solidarité avec le peuple palestinien. Ce que subit la population palestinienne ne peut être qualifié autrement que comme un génocide, perpétré dans l’indifférence ou la complicité d’une large partie de la communauté internationale. Nous dénonçons le silence coupable des nations qui refusent de reconnaître la violation manifeste du droit international et du droit humanitaire. La guerre préventive, menée de façon unilatérale par Israël contre l’Iran, avec le soutien actif des États-Unis, est une guerre d’agression qu’il faut reconnaitre en tant que telle. Elle bafoue les principes élémentaires du droit international et alimente une spirale de violence et de désespoir. Nous voulons appeler à la fin de l’impunité. Nous exigeons que les responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité – quel que soit leur rang ou leur nation – soient jugés devant des juridictions internationales indépendantes.

Cela étant, dans le prolongement de nos dernières prises de position et de la création d’une page dédiée à la question de l’État-nation, consciences-citoYennes ressent la nécessité de préciser sa critique de l’idéologie nationaliste qui continue de structurer, voire d’empoisonner, les relations internationales.

Le nationalisme est une idéologie fondée non sur l’amour des siens, mais sur la défiance – voire la haine – des autres. Il érige les nations en forteresses concurrentes, fermées sur elles-mêmes, incapables de penser leur avenir autrement que dans la rivalité, la domination et l’exclusion. Cette logique, héritée des anciens empires, est aujourd’hui obsolète et dangereuse. Elle perpétue les conflits, aggrave les inégalités, freine les solidarités et empêche la coopération indispensable à notre survie commune.

À l’inverse, le patriotisme – qui est à distinguer du nationalisme – est un attachement affectif à ce qui nous relie aux autres : une culture, une histoire, un territoire, un peuple. Il n’exclut pas, il n’oppose pas. Il est un amour des siens qui n’a nul besoin de mépriser autrui pour exister. C’est ce patriotisme inclusif que nous revendiquons, non pas contre les autres nations, mais avec elles, dans le cadre d’une humanité consciente de son destin commun.

Nous affirmons que les États ne doivent plus être conçus comme des absolus politiques, mais comme des structures administratives au service d’un projet plus vaste : une confédération internationale fondée sur la justice sociale, la coopération écologique et la paix durable.

Ce mondialisme que nous défendons n’a rien à voir avec le mondialisme économique néolibéral, qui réduit les peuples à des marchés et les cultures à des produits. Notre mondialisme est social, écoresponsable, juste. Il se fonde sur une citoyenneté universelle, qui ne reconnaît ni frontières arbitraires ni hiérarchies ethniques ou culturelles, mais seulement l’égale dignité de tous les êtres humains.

Les tensions géopolitiques actuelles, les guerres, les replis identitaires sont les symptômes d’un imaginaire politique fondé sur la séparation, la possession et la peur. Ce sont ces imaginaires que nous devons dépasser. À l’échelle individuelle, ce nationalisme trouve un écho dans le narcissisme contemporain que nous dénonçons ailleurs. Comme Narcisse, figé devant son propre reflet, les nations s’aveuglent sur leur propre image, incapables de se voir dans un miroir commun. De même, l’individu érigé en valeur suprême perd le sens de l’interdépendance qui le lie aux autres et au vivant.

L’individualisme comme le nationalisme, s’ils ne servent pas l’humanité, doivent être dépassés. Ils ne sont légitimes que s’ils nourrissent le bien commun. Dans le cas contraire, il nous faut inventer de nouvelles formes de citoyenneté, de gouvernance, et de solidarité, à la hauteur des enjeux du XXIe siècle. Les guerres actuelles traduisent une erreur historique tragique : celle de détourner l’humanité des priorités vitales que sont la paix, la justice sociale et la sauvegarde des écosystèmes. Nous le disons clairement : les dirigeants qui provoquent ou entretiennent ces conflits nous font honte. Mais au-delà des responsables immédiats, il nous revient aussi de remettre en question nos modes de vie, ici et maintenant.

 

Vouloir la paix, c’est vouloir l’harmonie. Et il ne peut y avoir d’harmonie sans justice sociale, sans conscience citoyenne et sans une vision universelle du monde. 

Notre focus sur une des pages de notre site : l’Etat-nation (nouvelle page)

Nous terminons ce courriel comme à l’accoutumée par un partage de liens à voir et méditer : 

– Article. Fischbach, Le capitalisme fabrique des êtres qui, n’étant plus vraiment sociaux, ne seront plus vraiment humains
– Référendum. Pas d’arme pour les régimes autoritaires 
– Vidéo. Guillaume Meurice, Qu’est-ce que le capitalisme ?
– Vidéo. Pourquoi l’écologie perd toujours, avec Clément Sénéchal
– Vidéo. Aurélien Barrau, Quelques mots sur Trump

 

Nous te remercions pour ton attention et t’adressons nos salutations citoYennes, Consciences-citoYennes.
Réseau en faveur d’une insurrection des consciences et d’une transition citoyenne

Nous te remercions pour ton attention et t’adressons nos salutations citoYennes, Consciences-citoYennes.

Réseau en faveur d’une insurrection des consciences et d’une transition citoyenne

Historique des communications

Historique des communications