par Réseau consciences-citoYennes | Jan 31, 2019 | Non classé
La disparition de nos glaciers est un signal d’alarme! Si
nous ne parvenons pas maintenant à arrêter le réchauffement climatique,
nos moyens de subsistance subiront des dommages irréversibles.
L’initiative pour les glaciers vise à mettre la Suisse sur le cap du
climat. Les objectifs de l’Accord de Paris doivent être inscrits dans la
Constitution : zéro émission de gaz à effet de serre d’ici à 2050 au
plus tard.
Depuis la conférence de Paris en 2015, 196 pays ont signé ou se sont
engagés à signer l’Accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement
climatique à 1,5 degré. Pour y parvenir, les émissions de gaz à effet de
serre doivent être ramenées à zéro d’ici à 2050. La Suisse s’y est
également engagée. Pourtant, la politique climatique actuelle est encore
trop éloignée de ce qui doit être fait pour ne pas dépasser 1.5 degrés
de réchauffement.
Avec l’initiative pour les glaciers, nous exigeons zéro émission
d’ici à 2050 au plus tard. En tant qu’association de citoyennes et
citoyens engagé.e.s, nous avons besoin d’aide et de soutien. Dès que
20’000 personnes se seront inscrites, nous débuterons la récolte de
signatures.
Nous vous remercions d’avance pour votre engagement !
Initiative populaire fédérale pour un climat sain (initiative pour les glaciers)
La constitution fédérale est complétée comme il suit :
Art. 74a (Politique climatique)
Al. 1 La Confédération et les cantons s’engagent dans le cadre de
leurs compétences en Suisse et dans les relations internationales à
limiter les risques et les effets du changement climatique.
Al. 2 Pour autant que des émissions de gaz à effet de serre d’origine
humaine continuent d’avoir lieu en Suisse, leur effet sur le climat
doit être durablement neutralisé par des puits de gaz à effet de serre
sûrs au plus tard à partir de 2050.
Al. 3 Plus aucun carburant ni combustible fossile ne sera mis en
circulation en Suisse à partir de 2050. Des exceptions sont admissibles
pour des applications pour lesquelles il n’existe pas de substitution
technique et pour autant que des puits sûrs en Suisse retirent
durablement la quantité correspondante de CO2 de l’atmosphère.
Al. 4 La politique climatique est orientée vers un renforcement de
l’économie et acceptable du point de vue social. Elle utilise notamment
des instruments de promotion de l’innovation et de la technologie.
Dispositions transitoires
Al. 1 La Confédération édicte une législation d’application de l’Art.
74a dans un délai de cinq ans au maximum après son adoption par le
peuple et les cantons.
Al. 2 La loi détermine une trajectoire de réduction des émissions de
gaz à effet de serre d’ici à 2050 et cite des objectifs intermédiaires
qui conduisent au moins à une réduction domestique linéaire. Elle règle
aussi les instruments nécessaires au respect de la trajectoire de
réduction.
par Réseau consciences-citoYennes | Jan 28, 2019 | Non classé
Nous, Gilets Jaunes des ronds-points, des parkings, des places, des assemblées, des manifs, nous sommes réunis ces 26 et 27 janvier 2019 en « Assemblée des assemblées », réunissant une centaine de délégations, répondant à l’appel des Gilets Jaunes de Commercy.
Depuis le 17 novembre, du plus petit village, du monde rural
à la plus grande ville, nous nous sommes soulevés contre cette société
profondément violente, injuste et insupportable. Nous ne nous laisserons plus
faire ! Nous nous révoltons contre la vie chère, la précarité et la misère.
Nous voulons, pour nos proches, nos familles et nos enfants, vivre dans la
dignité. 26 milliardaires possèdent autant que la moitié de l’humanité, c’est
inacceptable. Partageons la richesse et pas la misère ! Finissons-en avec
les inégalités sociales ! Nous exigeons l’augmentation immédiate des
salaires, des minimas sociaux, des allocations et des pensions, le droit
inconditionnel au logement et à la santé, à l’éducation, des services publics
gratuits et pour tous.
C’est pour tous ces droits que nous occupons quotidiennement des
ronds-points, que nous organisons des actions, des manifestations et que nous
débattons partout. Avec nos gilets jaunes, nous reprenons la parole, nous qui
ne l’avons jamais.
Et quelle est la réponse du gouvernement ? La répression, le
mépris, le dénigrement. Des morts et des milliers de blessés, l’utilisation
massive d’armes par tirs tendus qui mutilent, éborgnent, blessent et
traumatisent. Plus de 1.000 personnes ont été arbitrairement condamnées et
emprisonnées. Et maintenant la nouvelle loi dite « anti-casseur »
vise tout simplement à nous empêcher de manifester. Nous condamnons toutes les
violences contre les manifestants, qu’elles viennent des forces de l’ordre ou
des groupuscules violents. Rien de tout cela ne nous arrêtera ! Manifester
est un droit fondamental. Fin de l’impunité pour les forces de l’ordre !
Amnistie pour toutes les victimes de la répression !
Et quelle entourloupe que ce grand débat national qui est en fait
une campagne de communication du gouvernement, qui instrumentalise nos volontés
de débattre et décider ! La vraie démocratie, nous la pratiquons dans nos
assemblées, sur nos ronds-points, elle n’est ni sur les plateaux télé ni dans
les pseudos tables rondes organisées par Macron.
Après nous avoir insultés et traités de moins que rien, voilà
maintenant qu’il nous présente comme une foule haineuse fascisante et
xénophobe. Mais nous, nous sommes tout le contraire : ni racistes, ni
sexistes, ni homophobes, nous sommes fiers d’être ensemble avec nos différences
pour construire une société solidaire.
Nous sommes forts de la diversité de nos discussions, en ce moment
même des centaines d’assemblées élaborent et proposent leurs propres
revendications. Elles touchent à la démocratie réelle, à la justice sociale et fiscale,
aux conditions de travail, à la justice écologique et climatique, à la fin des
discriminations. Parmi les revendications et propositions stratégiques les plus
débattues, nous trouvons : l’éradication de la misère sous toutes ses
formes, la transformation des institutions (RIC, constituante, fin des
privilèges des élus…), la transition écologique (précarité énergétique,
pollutions industrielles…), l’égalité et la prise en compte de toutes et tous
quelle que soit sa nationalité (personnes en situation de handicap, égalité
hommes-femmes, fin de l’abandon des quartiers populaires, du monde rural et des
outres-mers…).
Nous, Gilets Jaunes, invitons chacun avec ses moyens, à sa mesure,
à nous rejoindre. Nous appelons à poursuivre les actes (acte 12 contre les violences
policières devant les commissariats, actes 13, 14…), à continuer les
occupations des ronds-points et le blocage de l’économie, à construire une
grève massive et reconductible à partir du 5 février. Nous appelons à
former des comités sur les lieux de travail, d’études et partout ailleurs pour
que cette grève puisse être construite à la base par les grévistes eux-mêmes.
Prenons nos affaires en main ! Ne restez pas seuls, rejoignez-nous !
Organisons-nous de façon démocratique, autonome et indépendante !
Cette assemblée des assemblées est une étape importante qui nous permet de
discuter de nos revendications et de nos moyens d’actions. Fédérons-nous pour
transformer la société !
Nous proposons à l’ensemble des Gilets Jaunes de faire circuler
cet appel. Si, en tant que groupe gilets jaunes, il vous convient, envoyez
votre signature à Commercy (assembleedesassemblees@gmail.com). N’hésitez
pas à discuter et formuler des propositions pour les prochaines
« Assemblées des assemblées », que nous préparons d’ores et déjà.
Macron Démission !
Vive le pouvoir au peuple,
pour le peuple et par le peuple.
Appel proposé par l’Assemblée des Assemblées de Commercy.
Il sera ensuite proposé pour adoption dans chacune des assemblées
locales.
par Réseau consciences-citoYennes | Jan 28, 2019 | Non classé
Chères, chers,
Nous
sommes heureux de vous annoncer que le réseau conscienceS-citoyenneS fait
peau neuve ! Il a adopté un nouveau logo, un nouveau site dont le nom
de domaine lui est propre, une adresse pour les courriels.
Nous
profitons de ce courriel également pour vous communiquer (tardivement, certes)
notre recommandation de vote à l’objet du 10 février (« Stopper le mitage ») :
OUI. Dans une société
citoyenne, le sol est perçu comme fondement de la vie et comme un présent. Il
nous offre ce dont nous avons besoin. Le sol est un bien commun et est traité
avec soin de manière appropriée. Le sol est utilisé de manière à ce que non
seulement les humains et les générations futures soient préservés, mais
également le monde environnant.
Par
ailleurs, le réseau conscienceS-citoyenneS s’engage en faveur de l’initiative
populaire « Contre les exportations d’armes dans les pays en guerre
civile ». En ce sens,
nous vous invitons à signer l’initiative : https://wecollect.ch/fr/campaign/initiative-rectification ou à participer à la journée nationale de récolte de signatures qui aura lieu le 2 février.
Nos SalutationS citoyenneS,
par Réseau consciences-citoYennes | Jan 11, 2019 | initiative
Ils n’étaient pas venus à Paris, Bordeaux, Toulouse, et tant d’autres villes, pour en découdre avec les forces de l’ordre. Ils étaient venus pour défendre leurs vies menacées, dégradées par la précarité, mises en joue par un pouvoir prêt à faire les poches de leurs parents retraités comme de leurs enfants étudiants, afin de valoriser le patrimoine financier des plus riches. Ils étaient venus pour protéger leurs droits fondamentaux, et aussi une certaine conception de la justice sociale, qui a longtemps fait l’honneur de la France.
La
stratégie de la tension, délibérément choisie par le pouvoir, ne leur a
pas laissé la chance d’une protestation pacifique. Gazage, nassage et
brimades en tout genre, puis au fil des semaines, matraquages, tirs de
flashballs et grenades mutilantes, pour la première fois de leur
existence, beaucoup de « Gilets jaunes » ont été confrontés à des
brutalités policières indignes d’une démocratie, que des organisations
comme Amnesty international ont elles-mêmes dénoncées.
On
ne compte désormais plus le nombre de manifestants, au casier vierge,
mis en garde à vue, condamnés en comparution immédiate, ou aujourd’hui
en instance de jugement. Certains connaîtront la prison, qui
détruit, qui humilie. D’autres ne retrouveront jamais d’emploi. Un grand
nombre d’entre eux verront leurs vies brisées à jamais. Nous ne pouvons
accepter qu’une protestation contre une politique massivement rejetée
par la population détruise ainsi des êtres pris pour boucs émissaires.
Nous ne pouvons accepter qu’un pouvoir, qui a sciemment fait le choix de
la confrontation, se serve d’eux pour intimider tout un peuple. Nous ne
pouvons accepter l’idée d’une vengeance d’Etat.
C’est
pourquoi nous appelons le Président de la République, Emmanuel Macron,
et son Premier Ministre, Edouard Philippe, à mettre à l’ordre du jour
une loi d’amnistie en faveur des hommes et des femmes aujourd’hui
persécutés, mis en examen, ou détenus pour avoir participé à ce
mouvement social d’ampleur historique. C’est pourquoi nous
appelons dès aujourd’hui à l’arrêt des procédures en cours, à
l’effacement des peines prononcées, et à ce qu’une réponse enfin
politique, et pas seulement sécuritaire et judiciaire, soit donnée aux
événements hors du commun que la France est en train de vivre.
Une
telle amnistie est prévue par l’article 133-9 du Code pénal et
légitimée par la tradition française, de nombreuses lois d’amnistie
ayant ainsi été votées depuis le début de la 5ème République, notamment
dans le cadre d’activités protestataires.
Un tel geste serait seul
en mesure de commencer à rendre au pays l’apaisement qu’il ne saurait
retrouver sur fond de persécutions pour l’exemple. « Nous ne reprendrons
pas le cours de nos vies », disiez-vous Monsieur le Président, le 10
décembre 2018. Nous ne reprendrons pas le cours de nos vies tant que nos
concitoyens n’auront pas pleinement retrouvé la leur.
Les premiers signataires
- Isabelle Alonso (militante féministe, romancière)
- Alain Badiou (philosophe)
- François Bégaudeau (écrivain)
- Juan Branco (avocat)
- Stéphane Brizé (réalisateur)
- Mathieu Burnel (ex-inculpé dans l’affaire Tarnac)
- Annick Coupé (secrétaire générale d’Attac)
- Eric Drouet (gilet jaune)
- Annie Ernaux (écrivain)
- Gérard Filoche (membre de la CGT, Attac, fondation Copernic)
- Bernard Friot (sociologue et économiste)
- Thomas Guénolé (politologue)
- Eric Hazan (éditeur)
- Anasse Kazib (délégué Sud Rail)
- Zoé Konstantopoulou (avocate, ex-présidente du parlement grec)
- David Koubbi (avocat)
- Mourad Laffitte (réalisateur)
- Aude Lancelin (directrice de publication Le Média)
- Franck Lepage (éducateur populaire)
- David Libeskind (avocat, collectif « robe noire et gilet jaune »)
- Henri Maler (fondateur d’Acrimed)
- Jean-Claude Michéa (philosophe)
- Gérard Mordillat (réalisateur)
- Maxime Nicolle (gilet jaune)
- Gérard Noiriel (historien)
- Osons causer (YouTuber)
- Gilles Perret (réalisateur)
- Thomas Portes (PCF, syndicaliste CGT-cheminots)
- Bernard Stiegler (philosophe)
- Assa Traoré (comité Adama)
- Eric Vuillard (écrivain)
(suite…)